«Il sied de rappeler que les Nations Unies ont enjoint tous les États à offrir des soins de santé de base à leurs populations. En 2006, la RDC a souscrit à cette obligation à travers la constitution qui consacre le droit aux soins de santé primaires. Et le leadership actuel voudrait rendre cela opérationnel. Nous saluons cette initiative à sa juste valeur. La libéralisation du secteur des Assurances va à coup sûr contribuer à cela aussi.
S’agissant du secteur bancaire en RDC, il convient de savoir que la taille de celui-ci est évaluée à 6,5 milliards d’actifs. A titre illustratif, notre succursale au Kenya a un total actif de 5 à 6 milliards de dollars américains, ce qui équivaut au marché congolais. C’est un secteur qui est censé se développer, s’épanouir, en vue de remplir correctement son rôle. En ce qui concerne les médecins ou le domaine de la santé, les banques
peuvent contribuer aussi en termes d’accompagnement, par le financement.
Tout à l’heure, on a parlé de défaut d’infrastructures, c’est choquant d’apprendre par exemple que le pays ne dispose que d’une dizaine de scanners alors qu’il s’agit d’un outil de diagnostic important. Les banques peuvent donc jouer ce rôle en termes de financements.
Equity Bank, notre institution a contribué à financer l’achat de trois scanners au sein de quelques formations hospitalières. Nous avons tous un rôle à jouer et nous,en tant que secteur bancaire, pouvons réellement accompagner le secteur de la santé. Concernant le volet financement, les différents hôpitaux
sont tenus par plusieurs acteurs (publics et privés).
Dans le monde, plusieurs hôpitaux sont tenus par des acteurs privés et ceux-ci peuvent être accompagnés par des banques avec des financements appropriés en termes d’équipements ou d’érection d’infrastructures sanitaires. Le secteur bancaire contribue à la facilitation des flux financiers entre plusieurs entités s’agissant des transactions bancaires.
Le secteur bancaire et celui des assurances ont un dénominateur commun, il s’agit de la manipulation de la monnaie ou la mobilisation des ressources financières. Ils sont appelés à travailler de manière collégiale dans le sens où aujourd’hui il y a convergence vers ce qu’on appelle « Banque-Assurance» qui permet à plusieurs bénéficiaires des prestations dans le domaine des assurances d’avoir cette facilitation offerte grâce a la conjonction des deux secteurs. Donc avec la libéralisation du secteur des assurances, les deux secteurs vont travailler de pair. Généralement, le secteur des assurances utilise le réseau des banques afin d’offrir ses services aux différents bénéficiaires. Et les institutions bancaires aussi en conjonction avec le secteur d’assurance offrent des produits qui réduisent les risques et permettent un financement plus important de l’économie. Si quelqu’un s’engage dans une activité et qu’il est couvert par une assurance, la banque peut facilement l’accompagner avec un financement adéquat…
Les assurances Vie et non vie sont aujourd’hui possibles.
La population qui est dans la misère a besoin d’une inclusion financière, d’une forte pénétration des services d’assurance surtout dans les milieux ruraux pour une couverture maximale concernant la couverture sanitaire universelle.»
Mr Célestin MUKEBA, Directeur Général de Equity Banque Congo